Embargo russe contre la Pologne L'Union Européenne veut reprendre les négociations dès janvier

"Je souhaite évoquer dès janvier le problème polonais" a déclaré le commissaire européen à la Santé et à la protection des consommateurs Markos Kyprianou lors d'une conférence de presse à Bruxelles, après une intervention devant les ministres de l'Agriculture des 25. "Il est très clair que nous souhaitons qu'on traite tous les Etats membres de manière équitable", a déclaré de son côté le ministre finlandais de l'Agriculture Juha Korkeaoja, dont le pays préside l'UE, faisant allusion à la Pologne.

Mardi, M. Kyprianou a obtenu à Moscou des autorités russes qu'elles lèvent la menace d'un autre embargo sur les exportations de produits d'origine animale de l'ensemble de l'UE, qui planait depuis début novembre. Moscou s'inquiétait de problèmes sanitaires liés à l'entrée dans l'UE au 1er janvier de la Roumanie et de la Bulgarie. Mais le commissaire européen n'a pas évoqué la question polonaise, expliquant que "les deux questions n'étaient pas liées" et que lever la menace d'un embargo contre l'ensemble de l'UE était prioritaire.

MM. Kyprianou et Korkeaoja se sont défendus d'avoir négligé par le passé le problème rencontré par la Pologne face à la Russie. "C'est un peu injuste à l'égard de la Commission et de l'UE, nous avons soulevé le problème depuis le début", a indiqué M. Kyprianou. "Cette question a été de nombreuses fois à l'ordre du jour du conseil" (des ministres européens), a insisté M. Korkeaoja. "L'accord d'hier donne un modèle pour résoudre le problème polonais", a déclaré M. Korkeaoja.

Déçue de l'absence de résultats des négociations la concernant, la Pologne a maintenu mercredi son veto au lancement de négociations sur un vaste accord de partenariat UE-Russie, portant notamment sur la question clé de l'énergie.